Le Quotidien de l'Art

Marché

Ventes : Le Gray sauve les meubles

Ventes : Le Gray sauve les meubles
Gustave Le Gray, Salle Hypostyle à Thèbes, épreuve sur papier albuminé, 31,3 x 40 cm. Adjugé 198 900 €.
Photo : Delon Hoebanx/Drouot.

Que va-t-il rester des ventes aux enchères organisées en marge de Paris Photo ? Alors qu’elles connaissaient, il y a une poignée d’années, une augmentation exponentielle, la saison ne fait désormais que s’amenuiser. Artcurial a déserté – pour tenir une vente en décembre –, de même que Piasa. Cornette de Saint Cyr, qui avait ouvert un département photo en 2016, a refermé la parenthèse. Ceux qui avaient tenu bon cette année connaissent des résultats laborieux pour ne pas dire très médiocres. Sotheby’s, qui attendait entre 2,5 et 3,7 millions d’euros, n’a réuni que 1,1 million d’euros (frais compris), laissant sur le carreau d’innombrables lots – la maison n’a même pas communiqué son taux de ventes. Ainsi la star de la saison est le cliché par Richard Avedon de la mannequin Dovima parmi une rangée d’éléphants. Christie’s, de son côté, a péniblement atteint 2,3 millions d’euros contre les 2,7 à 3,6 millions d’euros attendus. Sa photo phare, Fossilization of Time présentée dans une vente intégralement dédiée à Sugimoto a atteint 1,2 million d’euros. Alors que la photographie ancienne ne fait que reculer, le salut est pourtant venu à Drouot, chez Delon-Hoebanx, de la vente consacrée à Gustave le Gray, record de la photo la plus chère du monde lors de la vente Jammes en 1999. 100% des 71 lots autour de son périple sur le Nil ont alors trouvé preneur pour 1,1 million d’euros. La Salle Hypostyle à Thèbes a été adjugée 198 900 euros. Autre succès, toujours à Drouot, chez Daguerre, celui du photographe mondain de la Belle Époque, Otto Wegener, dont plusieurs clichés ont été préemptés.

Article issu de l'édition N°1608