Global, local ou glocal ? Ces deux dernières années, les expositions d'art contemporain organisées par le Qatar Museums Authority (QMA) à Doha naviguaient entre ces approches, sans trop savoir quel cap tenir. Il en résultait des mariages déroutants, comme la tenue de l'exposition du Chinois Cai Guo-Qiang au Mathaf, un musée pourtant dédié à l'art moderne arabe (lire le Quotidien de l'art du 15 décembre 2011), ou alors une salve de projets convoquant des blockbusters internationaux comme Takashi Murakami, Richard Serra et Louise Bourgeois. Pour leur nouvelle fournée d'événements simultanés, les autorités qataries esquivent l'inévitable critique d'une occidentalisation exacerbée. Prenant presque le contrepied de leur dernière programmation, les manifestations abordent des sujets plus pointus avec l'intelligente exposition « Tea with Nefertiti », organisée au Mathaf par les curateurs Till Fellrath et Sam Bardaouil sur la question de la perception de l'oeuvre d'art et de ses instrumentalisations possibles, ou, au centre Katara, avec l'accrochage du Chinois Yan Pei-Ming orchestré par le commissaire Francesco Bonami sur l'écriture de l'histoire.
« Tea with Nefertiti » est une première à plus d'un titre. Il…