AbeBooks, la principale plateforme de vente en ligne de livres anciens, vient de reculer dans le conflit qui l’opposait à plusieurs syndicats internationaux de livres anciens. Tout a commencé mi-octobre avec la décision de la plateforme canadienne (fondée en 1996 et rachetée en 2008 par Amazon) de se retirer de plusieurs marchés qu’elle jugeait secondaires : la République tchèque, la Hongrie, la Corée du Sud et la Russie. La raison invoquée était la fin d’un contrat avec un prestataire de paiement qui rendait difficile et coûteux de continuer de travailler dans ces pays. Face au désarroi de nombreux marchands spécialisés pour lesquels AbeBooks représente une part importante du chiffre d’affaires, l’ABA (Antiquarian Booksellers’ Association) a décidé, en rétorsion, de se passer du sponsorship de l’entreprise pour sa foire Firsts. Puis 300 membres de l’ILAB – autre syndicat international – ont commencé à boycotter la plateforme et à en retirer des dizaines de milliers de livres. Face à cette mobilisation inédite, l’entreprise a finalement fait machine arrière et annoncé qu’elle continuerait d’opérer dans ces territoires.