Céramique, argenterie, joaillerie, mobilier ancien, art moderne... La 42e édition du salon namurois, qui se tient du 10 au 18 novembre, conserve une dimension éclectique. Mais le côté brocante qu'elle cultivait à ses débuts a cédé sa place à une scénographie sophistiquée, privilégiant les teintes feutrées. Malgré sa montée en gamme, « la foire est chaleureuse et pas encore trop chère. Et surtout, on ne se marche pas sur les pieds », constate Ton Laaracker, à la galerie La Mésangère (Liège). Il y montre plusieurs pièces de mobilier, dont une armoire anversoise en bois de chêne et ébène datant de 1620, dont il aurait repéré l’alter ego au Rijksmuseum d’Amsterdam. Une fourchette relativement large consolide ce succès : les prix de départ demeurent très accessibles (dès 500 euros), tandis que les plus hauts dépassent la centaine de milliers d’euros. Afin de faire face à cette croissance (12 % d'exposants en plus), la foire se dote cette année d’un hall de 2 000 m², ce qui porte sa surface totale à 10 000 m². Comme la clientèle, les galeries sont pour la plupart issues des pays transfrontaliers : sur 130 exposants, 80 sont belges, 31 français, 10 hollandais et 5 allemands. La galerie italienne Il Raccoglitore, qui participe pour la première fois à la foire, l'a choisie pour sa réputation : « C’est l’une des rares manifestations qui donnent encore la priorité aux antiquités ». La création contemporaine s'est toutefois glissée sur son stand : une vanité datée de 2017, confectionnée par l'artiste Guido de Pascale - qui ne produit qu'une pièce par an – trouve aisément sa place parmi une série de crânes sculptés et une figure en cire du Christ datée du XVIIIe siècle.
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