Verre, plastique, bois, métal, carton, textile… Bien souvent, les déchets produits par une exposition temporaire sont envoyés à la benne, sans tri préliminaire. Conscients de l’impact écologique de ces pratiques, pourquoi les musées, galeries et institutions culturelles ne s’investissent-ils pas plus dans la lutte contre ces rebuts ? Des solutions (simples) existent pourtant. À commencer par l’utilisation, en amont, de matériaux recyclables. La galeriste Anne Barrault le fait depuis peu. « Dans quelques années, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’eau. Il faut que nous arrêtions nos bêtises », s’alarme celle qui publiait en septembre dernier sur Facebook un message dans lequel elle expliquait chercher une « alternative durable au papier bulles ». Et si la solution parfaite n’a pas encore été trouvée, la galerie a commencé à le recycler. Ses salariés ont également récupéré des draps et acheté des tissus pour recouvrir les œuvres, et « la galerie va se mettre à utiliser un système de tendeur à la place du scotch ». Au Signe, le Centre national du graphisme à Chaumont, la volonté de maîtriser la fin de vie des rebuts d’exposition temporaire est également présente au sein des équipes. « Au début de chaque…
L’exposition temporaire, mauvaise élève du développement durable ?
Dans nombre d’institutions, la production d’expositions temporaires se fait à un rythme et dans des proportions de plus en plus importants, avec un engouement prononcé pour la construction de décors. Dans le contexte général d'une prise de conscience écologique, une question s’impose : que reste-t-il des rebuts liés aux expositions temporaires ?