Construite depuis 133 ans dans l’illégalité, la Sagrada Familia s’est enfin vu accorder, le 17 octobre, son permis. Son architecte, Antoni Gaudí, avait obtenu en 1882 le feu vert de la commune de Sant Martí (qui n’était alors pas intégrée à Barcelone), lui demandant de traiter la demande officiellement, ce qu’il ne fit jamais. La basilique, qui génère chaque année 50 millions d’euros de revenus, devra verser 33 millions d’euros à la ville au cours des dix prochaines années, dont 22 millions seront destinés à l’amélioration du transport public, 3 millions à celle de l’espace public, 7 millions à la construction d’un nouvel arrêt de métro à l’emplacement de l’église et 4 millions à l’urbanisation de la zone. Ada Colau, la maire de Barcelone, s’est félicitée de « cet accord historique », conclu peu avant l’achèvement des travaux, prévu en 2026. Il éveille toutefois un vieux problème passé à la trappe : la destruction de 250 demeures dans le quartier, nécessaire à la construction d’une des entrées de la basilique. Le voisinage signalait la semaine dernière aux médias espagnols que « l’accord avait été orchestré derrière [leur] dos » et ne réglait pas « le fond du problème ».
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