«On regroupe sous l’appellation "performance" des pratiques très variées, explique Sophie Duplaix, conservatrice en cheffe des collections contemporaines au Centre Pompidou, surtout en ce qui concerne ce que l’on va conserver in fine ». Que garder, en effet, d’une performance ? Des vidéos, des photographies ? Et Sophie Duplaix de poursuivre : « Il y a 20 ans, ce n’était pas si facile d'acquérir des œuvres relevant de la performance car le statut des éléments la composant n’était pas toujours bien compris ». Aujourd’hui institutions culturelles comme collectionneurs privés peuvent acquérir le protocole, la documentation (des vidéos, des pièces sonores ou chorégraphiques) et/ou des œuvres issues de la performance. Mais acheter une performance c’est, aussi (et surtout), acquérir les droits permettant d’exécuter l’œuvre : « Le protocole donne les conditions de réactivation de l’œuvre », confirme le galeriste Michel Rein.…
Performance : vendre l'immatériel
Pendant la Fiac, une vingtaine de performances est présentée dans différentes institutions de la capitale. L’occasion de s’interroger sur la commercialisation des pièces performatives : comment vendre l’immatériel et mettre un prix dessus ?