Il compte parmi les doyens des musées européens : fondé en 1792, ouvert en 1794 au Palais royal, le Musée national a vécu une longue parenthèse au milieu du XIXe siècle lorsque la construction d’un nouvel édifice a occupé deux décennies, jusqu’à l’ouverture, le 15 juin 1866. Rien que pour la façade, il a fallu faire travailler un atelier de taille de pierre jour et nuit pendant six ans. L’effort en valait la peine puisque l’imposant palais au bord du Strömmen a toujours fière allure. Mais ses salles, sa muséographie, ses équipements techniques, bien que régulièrement adaptés, n’étaient plus à niveau. Une longue fermeture a ainsi été décidée en 2013. Ces cinq ans de rénovation ont pris fin le 13 octobre avec l’ouverture au grand public, précédée de plusieurs visites privées qui ont vu affluer les muséographes, conservateurs et historiens de l’art ayant participé au chantier – mais aussi les designers : le nouveau restaurant, installé dans l’ancien cabinet des dessins, a été conçu comme un véritable showroom où ont travaillé côte à côte une trentaine d’agences différentes.
Rembrandt, Delacroix et Strindberg
Les bureaux et les réserves, comme c’est généralement le cas dans la mue de ce type d’institutions, ont quitté les lieux. Autant d’espace gagné, qui a cependant été rogné par les…