Au Victoria & Albert Museum de Londres, les visiteurs peuvent actuellement s’attarder devant un crayon à sourcils de la marque Ebony, un corset peint à la main, une coiffe en dentelle portée par les femmes du sud du Mexique et toute une série de vêtements traditionnels du pays. Point commun de ces objets : ils ont tous appartenu à Frida Kahlo. Le musée promet une nouvelle perspective sur l'artiste grâce à la présentation de ses effets personnels les plus intimes dans l’exposition « Frida Kahlo. Making Her Self Up », à voir jusqu’au 4 novembre. Si de telles pièces parviennent à se frayer un chemin jusqu’aux musées, les memorabilia d’artistes peuvent-ils alors accéder au marché ?
Quelques uns de ces souvenirs acquis pour leur valeur sentimentale passent en effet en ventes publiques, liés, sans surprise, aux figures les plus populaires de l’histoire de l’art. En novembre dernier, à Hong Kong, lors d’une vente « Dear Monsieur Monet » chez Christie’s, les lunettes cerclées de métal que l’on peut apercevoir sur toute photo d’époque de l’artiste étaient cédées 44 000 euros, cinquante fois l’estimation basse. Les bourses moins garnies se…