Frieze London revient pour sa 16e édition, avec pas moins de 160 galeries sous d’énormes tentes à Regent’s Park. Une forte représentation d’artistes sud-africains est décelable : chez Marian Goodman (New York, Paris, Londres) avec le jeune Kemang Wa Lehulere ; chez Stevenson (Le Cap) avec Moshekwa Langa, remarqué à la Biennale de Dakar ; chez Stephen Friedman (Londres) et Salon 94 (New York) avec Lisa Brice, installée à Londres et montrée cette année à la Tate Britain ; chez Blank Projects (Le Cap) avec Donna Kukama, les installations de Bronwyn Katz, les peintures de Cinga Samson, en rapport avec l’histoire du pays. Parmi les solo shows à ne pas manquer, celui du Français Kamel Mennour avec une grande installation de Tatiana Trouvé comprenant un arbre en bronze et une fontaine ; celui du Londonien White Cube consacré à l’artiste chinois Liu Wei, ou encore les créations cinétiques de l’Indienne Rana Begum chez Kate MacGarry (Londres). On remarquera encore un group show 100 % féminin chez Pilar Corrias (Londres) à l’occasion des dix ans de sa galerie. Elle unit les peintures narratives de Sophie von Hellermann, les images superposées de la jeune Chinoise Cui Jie, les sujets engagés d’Helen Johnson, les constructions minimalistes de Koo Jeong A, les noires mises en scène de l’Iranienne Tala Madani. Mais aussi les souvenirs d’enfance de Sabine Moritz, les corps malmenés de Christina Quarles, les peintures abstraites de Mary Ramsden et les représentations de la femme noire par l’Africaine-Américaine Tschabalala Self. De quoi servir de vade-mecum pour notre société globale et métissée… Parmi les succès annoncés, celui du duo brésilien Osgemeos au style bien particulier avec ses personnages jaunes : la galerie Lehmann Maupin (New York, Hong Kong, Séoul) a vendu tout son stand (entre 130 000 et 200 000 dollars pièce) le soir du vernissage.
Frieze London, du 5 au 7 octobre, Regent’s Park,
frieze.com