L’une de ses œuvres maîtresses examinait la façon dont l’art est devenu une discipline autonome à partir de Giotto, avec ses acteurs, ses codes, ses consommateurs (Comment l’art devient l’Art dans l’Italie de la Renaissance, Gallimard, 2007). Mais Édouard Pommier, décédé le 17 septembre dernier, à l’âge de 92 ans, avait bien d’autres intérêts (par exemple le baroque sud-américain) que son érudition de chartiste (promotion 1950) et son passé de conseiller culturel dans différentes capitales du monde hispanique nourrissaient abondamment. Également auteur d’une étude sur Winckelmann, inventeur de l’histoire de l’art (2003) pour laquelle il avait eu le prix Carrère de l’Académie française, il avait conclu sa carrière comme inspecteur général des musées de France.