Le 11 avril 1997, la chapelle du Saint Suaire, accolée à la cathédrale de Turin, fut la proie d’un incendie dévastateur. Heureusement, la fameuse pièce de lin qu’on dit avoir enveloppé le Christ se trouvait alors dans la cathédrale même, dont elle fut retirée en urgence pour éviter d’être endommagée par l’eau et les effondrements. Construction admirable achevée sur son lit de mort, en 1683, par le champion du baroque Guarino Guarini, avec une coupole complexe, la chapelle a attendu plus de vingt ans sa réouverture. Longueurs administratives (impliquant la Curie, le diocèse, le ministère de la Culture), mais surtout complexité de la restauration (la pierre brûlée était devenue friable comme du sable) expliquent ces délais et le coût de l’opération (30 millions d’euros). Elle a rouvert au public ce 27 septembre. Quant au Saint Suaire, caché dans une caisse de métal, il n’est visible que lors des ostensions décidées par le Pape ; les dernières ont eu lieu en 2010 et 2015, la prochaine à une date inconnue…
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