La peinture d’Amélie Bertrand est immédiatement séduisante. Le premier commandement du « véritable-collectionneur-d’art » nous enjoint : « Tu te méfieras de l’art séduisant ». Sérieusement ? Comme si l’art d’accès ardu était en soi un gage de qualité. Comme s’il fallait résister au plaisir des sensations pour se consacrer uniquement au noble raisonnement conceptuel.
La séduction est générée d’abord par la matière picturale : peinture à l’huile, privée de brillance, posée en couche fine. En la…