Une fois passées les portes de l’immense centre des congrès de la ville, difficile de s’y retrouver. Accueillis d’emblée par l’imposant stand de la galerie Almine Rech, présente pour la première fois cette année, les visiteurs de Contemporary Istanbul se trouvent ensuite confrontés au kitsch et au criard de galeries internationales aux goûts parfois douteux. La seconde partie de la foire, quelques marches en deçà de cette débauche de pop, mérite bien plus que l’on s’y arrête : cohabitent petites et grandes galeries stambouliotes avec d’autres venues d’un peu partout, plus ou moins bien implantées et toutes là pour « tester le marché », explique le directeur de la foire depuis 2016, Kamiar Maleki. Un marché dont la progression est aussi incertaine que fulgurante fut l’ascension de la foire ces dernières années : avec ses 83 galeries issues de 22 pays différents (dont 11 françaises regroupées au sein d’un même stand curaté par Marc-Olivier Wahler), l’événement a pratiquement doublé le nombre de ses exposants en quatre ans (elles étaient 49 en 2014). Et par-là même, elle est devenue incontournable.
C’est en tout cas ce que l’on pense à la galerie Michael Schultz, qui y participe chaque année depuis 2016 et qui présente pour cette édition le travail de Jochen Proehl, un peintre et photographe allemand qui a grandi en Turquie. Certaine que le « marché turc a un immense potentiel », la…