Le Quotidien de l'Art

L’histoire de l’art et les pixels

L’histoire de l’art et les pixels
Julien Baete, Huile sur clou, 2016, peinture à l'huile sur clou, 50 x 30 cm. Exposition "Peintre Grotesque" à l'Artist Club Coffre-Fort, Bruxelles. Photo : Courtesy de l'artiste et l'Artist Club Coffre-Fort.

Trois artistes des années 2008-2010 interrogent la figure humaine, inventent des huis clos ou convoquent des classiques comme Goya…

Eva Nielsen (Montrouge 2008)

Architectures anthropomorphes

Mélange de peinture et de sérigraphie, l’œuvre d’Eva Nielsen joue d’effets de recouvrement. Alors que ses premières toiles étaient d’abord peintes puis sérigraphiées, et marquaient un fort contraste entre ces deux médiums, l’artiste a désormais inversé son procédé. L’ensemble, plus homogène, reste toutefois énigmatique : des vestiges industriels et des architectures bétonnées se superposent à des paysages terreux, où aucun humain n’apparaît. Sa nouvelle série, « Archihead », entamée il y a quelques semaines, nous invite néanmoins à imaginer des visages, des orbites et des cavités dans des assemblages fragmentés ou des blocs graniteux. Travaillant à partir de photographies qu’elle pixellise puis transfère sur la toile (notons qu’elle ne produit que des œuvres uniques, détruisant systématiquement ses calques), l’artiste reconfigure ainsi…

L’histoire de l’art et les pixels
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