Eva Nielsen (Montrouge 2008)
Architectures anthropomorphes
Mélange de peinture et de sérigraphie, l’œuvre d’Eva Nielsen joue d’effets de recouvrement. Alors que ses premières toiles étaient d’abord peintes puis sérigraphiées, et marquaient un fort contraste entre ces deux médiums, l’artiste a désormais inversé son procédé. L’ensemble, plus homogène, reste toutefois énigmatique : des vestiges industriels et des architectures bétonnées se superposent à des paysages terreux, où aucun humain n’apparaît. Sa nouvelle série, « Archihead », entamée il y a quelques semaines, nous invite néanmoins à imaginer des visages, des orbites et des cavités dans des assemblages fragmentés ou des blocs graniteux. Travaillant à partir de photographies qu’elle pixellise puis transfère sur la toile (notons qu’elle ne produit que des œuvres uniques, détruisant systématiquement ses calques), l’artiste reconfigure ainsi…