Le Quotidien de l'Art

Politique culturelle

Dérive budgétaire au Grand Palais ?

Annonçant se baser sur un rapport confidentiel de la Cour des comptes, le Canard enchaîné lance ce mercredi une charge contre le coût de la rénovation du Grand Palais. L’enveloppe de 466 millions d’euros, annoncée en février 2018 (voir QDA du 13 février), aurait connu une « dérive astronomique » de près de 20 %, passant à 541 millions d’euros. L’ancien président du Grand Palais, Jean-Paul Cluzel, est en ligne de mire : selon le Canard, il aurait, au cours de son mandat (2011-2016), dépensé plus de 400 000 euros en limousines et taxis, dont 95 090 euros sur l’année 2014. Cluzel a affirmé via l’AFP qu’il s’agissait pour l’essentiel de la rémunération d’un chauffeur conduisant une Peugeot 508, soit 68 000 euros par an. Le président par intérim du Grand Palais (depuis le départ de Sylvie Hubac, voir QDA du 7 juin et du 12 juillet), Emmanuel Marcovitch, a annoncé que le coût du chantier n’avait « pas bougé » et que les calculs du Canard étaient fautifs car intégrant les intérêts de l’emprunt de 150 millions d’euros que doit souscrire le Grand Palais.

Article issu de l'édition N°1566