Le prix Ricard fait chaque année office de sismographe, identifiant les points névralgiques de la nouvelle génération. Le plus souvent aussi, les curateurs du prix ne veulent pas se risquer à une interprétation globale de leurs choix, se réfugiant dans la sacro-sainte singularité de chaque artiste. Pourtant, cette pluralité est toujours traversée, même inconsciemment, par les débats et les dynamiques collectives de son temps. Invité à proposer sa lecture de la scène actuelle, Neïl Beloufa réaffirme sa position de toujours : plutôt que de porter le drapeau d’un art engagé, qui se voudrait être toujours du bon côté de l’histoire, il préfère constater les contradictions, incohérences, compromis et paradoxes éthiques qui relient l’artiste aux différents types de pouvoir.
Le retour du figuratif
Ceci dit, ce prix Ricard donne à voir des positions antagonistes, allant jusqu’à proposer deux manifestes (l’un sur le néo-médiéval et l’autre sur « l’art vieux garçon »). L’exposition qui en résulte…