Tate Liverpool, Guggenheim Bilbao, Louvre-Lens… Depuis trente ans, les grandes institutions muséales essaiment en guise d’instruments de reconversion urbaine. Dernière occurrence en date, le Victoria & Albert Museum sort de son très chic quartier londonien de South Kensington pour investir Dundee, au nord d’Édimbourg. En ce 15 septembre, l’institution londonienne clôt un cycle de plusieurs échecs en matière de rayonnement. Après le fiasco de ses projets d’implantation à Bradford (1980), Sheffield (1999) et Blackpool (2008), Tristram Hunt, son directeur, crie victoire dans la quatrième ville d’Écosse. « L’université de Dundee nous a approchés. Ils étaient très attachés au projet et le gouvernement écossais s’est montré très volontaire. C’est ce qui a fait la différence », explique-t-il. Dix ans et 80 millions de livres sterling plus tard, l’antenne du V&A parachève la requalification – à un milliard de livres - des quais le long du fleuve Tay. Comme à…
Le pari écossais du V&A Museum
Un an après l’inauguration de son antenne chinoise à Shenzhen, le Victoria & Albert Museum de Londres réitère l’opération en Écosse. Sinistrée par la récession industrielle, la ville de Dundee espère que l’arrivée du V&A bousculera son image. Un nouveau Louvre-Lens version britannique ?