C’est le directeur du MoMA PS1, Klaus Biesenbach, qui a été choisi pour remplacer l’ancien directeur du musée d’art contemporain de Los Angeles (le Français Philippe Vergne, ndlr). Avec pour objectif, comme toujours, de « réinventer » le MOCA, sa nouvelle mission ressemble à s’y méprendre à celle de ses prédécesseurs. Le MOCA essaie de se réinventer depuis ses débuts chaotiques dans les années 1980. Plus il y a de changements, plus c’est pareil ? Est-ce l’énième version de cette stratégie, immortalisée dans le film Casablanca, selon laquelle il suffirait de « réunir les suspects habituels » ? Pour tout ceux qui critiquent la nomination de Biesenbach, la réponse est oui. Il semblerait que, tout d’un coup, il y ait plus de sceptiques que de visiteurs au MOCA, qui se trouve pourtant dans le centre de Los Angeles. Dès l’annonce du nom de Biesenbach, des critiques ont dénoncé le choix du conseil d’administration, qui l’a élu à l’unanimité. Le nouveau directeur est vieux (à 51 ans), blanc et hétérosexuel, il arrive de New York, où il a redonné vie à un centre d’art…