Le Quotidien de l'Art

Marché Acteurs de l'art

Cinq coups de cœur

À la Biennale, souvent comparée à un musée éphémère, les visiteurs sont à l’affût des tableaux, sculptures, meubles et objets d’art qui sortent du lot, par leur beauté, leur sujet, leur rareté ou leur histoire. Certains rejoindront les collections de grands musées, d’autres celles de collectionneurs privés. En avant-première, voici cinq oeuvres qui ont retenu notre attention.

Du cubisme synthétique

Malgré son petit format, ce tableau de Marcousssis crève l’écran. Il fait partie de la série de natures mortes cubistes que l’artiste réalise au retour de la Première Guerre mondiale. Les formes rectangulaires dominent la composition et les différents éléments se chevauchant permettent de jouer sur les matières et les reliefs. Selon la galeriste Sylvie Brame, « la peinture évoque les “papiers collés” de Pablo Picasso et de Georges Braque, qui, à partir de 1912, commencent à utiliser le collage de papiers ou d’objets afin d‘introduire le réel dans leurs œuvres ».

Restons zen

Dans un décor imitant un temple zen, les têtes sculptées de l’exposition « Les Visages du Bouddha » expriment au mieux leur douceur et leur sérénité. Telle cette tête bouddhique thaïlandaise aux traits fins et hiératiques caractéristiques de l’art Sukhothai, avec les paupières mi-closes – en signe d’introspection –, et la bouche esquissant un discret sourire qui marque la compassion du bouddha pour l’humanité.

Un petit Versailles

Par l’extrême finesse de leur modelé et de leur ciselure, ces rares vases au décor à l’antique s’apparentent plus à un travail d’orfèvre que de sculpteur. Ils furent réalisés par un artiste non identifié pour de grands collectionneurs, sous le règne de Louis XIV, après le succès des grands modèles en marbre installés en 1683 dans les jardins du château de Versailles.

Une nature morte grandiose

Van Utrecht connut une brillante carrière à Anvers en tant que peintre de natures mortes, genre en plein essor depuis le XVIe siècle. Impressionnante par son format, cette riche composition animée d’un singe et d’un perroquet représente une grande variété de fruits et légumes, avec un sens de la matière et une touche lisse et délicate, illustrant tout le talent de l’artiste.

Une modernité précoce

Créées en 1935, ces appliques d’une extrême modernité pour l’époque proviennent de la chambre et de la salle de bain de la villa Tempe a Pailla à Menton, sur la Côte d’Azur, entièrement conçue et aménagée par et pour Eileen Gray. Pillée durant la Seconde Guerre mondiale, la villa est classée monument historique depuis 1990.

À lire aussi


Roland Dumas, le négociateur de Guernica
Article abonné

Édition N°2848 / 12 juin 2024

60 000

Les documents du portail numérique Picasso

Par Jade Pillaudin


Article issu de l'édition Hors-série du 08 septembre 2018