Aussi mystérieuses que mouvementées, la vie et l’œuvre de Caravage (1571-1610) – que d’aucuns ont réduit à un artiste gangster homosexuel épris de dramaturgie dans la Rome papale – attirent la convoitise de tous les musées acculés à la politique du chiffre. Avec pas moins d’une trentaine d’expositions en une décennie, Caravage est devenu une attraction touristique qui fait recette. En 2010, au Quirinale à Rome, 580 000 visiteurs se pressèrent à la « rétrospective du siècle », qui généra un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros. À l’automne dernier, la Pinacothèque de Brera à Milan retentait l’exercice et captait 420 000 badauds. Plus exceptionnelles encore sont les 280 000 personnes attirées aux « petits »…
Le casse-tête des expositions Caravage
Le musée Jacquemart-André à Paris tente l’impossible en cette rentrée : programmer une exposition sur Caravage, peintre des plus convoités et discutés. Deux défis se dressent : obtenir des prêts et dérouler un propos inédit sur l’artiste. Virée dans les coulisses, avant l’inauguration le 21 septembre.