Parmi les expositions-dossiers dont le musée d'Orsay a le secret, « Misia, reine de Paris », organisée l'été dernier à Paris (lire Le Quotidien de l'Art du 25 juin 2012), ravissait l'amateur d'arts visuels et d'arts de la scène en retraçant le destin de cette figure-clé de la Belle Époque et des Années Folles. Misia, née Godebska, mariée Natanson, puis Edwards, puis Sert (1872-1950), est cette légende parisienne que Paul Morand décrivait « placée dans l'axe du goût français comme l'aiguille de Louxor dans l'axe des Champs-Élysées ». Autour d'elle, l'exposition réunissait tableaux - dont ses portraits par Bonnard, Vuillard, Vallotton, Toulouse-Lautrec et Renoir -, documents écrits, photographiques et sonores qui témoignaient de son amitié avec Diaghilev, Nijinsky, Stravinski, Cocteau ou Chanel. Au milieu du parcours, figuraient décors et costumes de Parade, comme…