Le Musée de l’Orangerie a fermé lundi dernier les portes de son exposition « Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet » sur un succès. Après « Tokyo-Paris, chefs-d’œuvre du Bridgestone Museum of Art » (qui avait attiré près de 420 000 personnes en 2017), c’est la deuxième exposition en termes de fréquentation depuis la réouverture du musée en 2006. Ceux qui se souviennent que la rétrospective « Claude Monet », organisée par le Grand Palais en 2010, avait accueilli 910 000 visiteurs ironiseront sur un succès annoncé. Pourtant, le pari n’était pas gagné d’avance. Montrer moins de dix œuvres de la série des Nymphéas à quelques pas des salles où, depuis 1927, sont présentées les huit gigantesques toiles de la même série offertes par Monet à la France en 1918, voilà qui peut paraître redondant. À ceci près : les couleurs et les timbres du pont japonais, du saule pleureur et, bien sûr, des nymphéas de Giverny résonnaient puissamment avec des œuvres de Joan Mitchell, Sam Francis, Helen Frankenthaler et consorts.
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