En 2017, l’Afrique était partout en France : à la Fondation Louis Vuitton, aux Galeries Lafayette, sur Art Paris Art Fair et à la Villette. Partout, sauf dans les grandes institutions prescriptrices comme le Centre Pompidou ou le musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Certes Beaubourg avait ouvert un chantier avec les expositions « Magiciens de la terre » en 1989 et « Africa Remix » en 2005. Mais les graines alors semées n’ont pas germé. Jusqu’à l’arrivée d’une toute jeune conservatrice, Alicia Knock, en 2015. « Je me suis dit qu’on avait une histoire en partage, qu’on avait fait référence et qu’il fallait reprendre le flambeau ambitieux », indique-t-elle.
Première étape, relancer les acquisitions. Le Centre Pompidou possède environ une centaine d’œuvres d’artistes africains, quelques-unes achetées après « Magiciens de la terre » et « Africa Remix », d’autres données vers 2010 par la fondation sud-africaine Gordon Schachat. Depuis trois ans, il a accéléré la cadence, en achetant une petite vingtaine d’œuvres notamment par le…