A la tête de l’institution parisienne depuis 2006, la Catalane Marta Gili (née en 1957 à Barcelone, où elle avait auparavant dirigé le département photo de la fondation La Caixa) vient d’annoncer son départ.
Il sera effectif le 12 octobre, après l’ouverture des rétrospectives Dorothea Lange, Ana Mendieta, Alejandro Cesarco. En douze ans, Marta Gili a monté quelque 180 expositions avec une emphase particulière sur les femmes, incluant des figures historiques (Claude Cahun, Lee Miller, Florence Henri) ou contemporaines (Valérie Mréjen, Sophie Ristelhueber, Natacha Nisic). Sous son mandat, le Jeu de paume a étendu son rayon d’action en produisant des expositions hors les murs et en ouvrant une antenne au Château de Tours, servant notamment à montrer le patrimoine photographique de l’état : 18 expositions y ont été montées depuis 2010, de Nadar à Daniel Boudinet, en passant par Vivian Maier. Elle a aussi développé les coopérations internationales avec des partenaires sur plusieurs continents, du Barbican à Londres au musée Amparo de Puebla au Mexique. De retour à Barcelone, Marta Gili devrait y piloter d’autres projets « dédiés à la création contemporaine ».