L’art prend l’air dans les sous-bois sauvages du Var, au château La Coste, où brillent des installations de Lee Ufan, ou au domaine du Muy, jolie promenade sur 15 hectares imaginée par les galeristes Jean-Gabriel et Edward Mitterrand. On le retrouve aussi aux domaines de Chamarande et de Chaumont, au Parc Jean-Jacques Rousseau ou à Chasse-Spleen… Pas une vigne, un parc, une forêt ou zone maraîchère, pas un recoin bucolique que l’art n’ait aujourd’hui colonisé. Les chênes-lièges, pins centenaires et autres bosquets ne suffisent-ils plus à attirer le chaland ? L’art en plein air est-il un gadget touristique pour ferrer badauds et cultureux ? Question à ne pas poser à Chantal Colleu-Dumond, directrice du domaine de Chaumont. Certes, depuis dix ans, le nombre de visiteurs est passé de 200 000 à 430 000 grâce à la programmation combinant art et nature. Mais, prévient Chantal Colleu-Dumond, « j’invite les artistes en accord avec l’esprit du lieu ». Corinne Charpentier, directrice du Parc Jean-Jacques Rousseau à…
L'art prend l'air
Depuis cinq ans, la mode est à l’art en plein air, dans des contextes champêtres. Jusqu’à saturation ?