La cour d’appel de Paris a confirmé vendredi 29 la relaxe générale prononcée en 2017 en faveur des héritiers de la famille de marchands d’art Wildenstein et de leurs conseillers. Ils faisaient l’objet de poursuites pour une fraude fiscale d’un montant de plusieurs centaines de millions d’euros. Dans une décision rendue en quelques minutes et sans livrer d’explication, la présidente de la cour a prononcé que le délit de fraude fiscale était prescrit, confirmant le jugement de première instance. Les trois héritiers de la dynastie – Guy Wildenstein, son neveu Alec Junior et son ex-belle-sœur Liouba Stoupakova – étaient absents. L’avocat de Guy Wildenstein, Hervé Témime, a estimé qu’il s’agissait de « la seule décision possible » face à une « fiction pénale ». En mars dernier, le parquet général avait requis quatre ans de prison dont deux avec sursis et 250 millions d’euros d’amende contre Guy Wildenstein, 72 ans, pour avoir « sciemment dissimulé » des milliards au fisc pendant des années. Le parquet général dispose de cinq jours pour former un éventuel pourvoi en cassation.