42 ans après la mort de Franco, les démarches pour retirer la dépouille du caudillo du Valle de los Caídos, mémorial érigé en 1940 près de Madrid en utilisant des prisonniers politiques, ont été enclenchées par le gouvernement espagnol. Si le futur du lieu reste pour l’instant incertain, il pourrait devenir un musée de la Mémoire comme l’ESMA à Buenos Aires (centre de torture pendant la dictature argentine). C'est le parti socialiste (PSOE), estimant qu’il fallait clore ce « chapitre noir du passé » pour « construire un avenir plus confortable » qui avait soumis, en décembre dernier, une proposition de loi au Parlement, qui a recueilli 198 voix favorables du PSOE, de Podemos et de Ciudadanos, contre 140 abstentions du Parti populaire. Le gouvernement a présenté pour sa part un projet de loi lundi et envisage d'autres actions : localisation des fosses communes, interdiction d'associations pro-franquistes, élimination des divers vestiges (plaques honorifiques, noms de rues, etc.) La Fondation Francisco Franco a manifesté son opposition en lançant une pétition dimanche, qui a été signée à ce jour par plus de 30 000 personnes.