Paula Aisemberg emploie souvent les mots « engagement » et « intégrité ». Dans sa conversation, ils reviennent comme des mantras. Elle les tient sans doute de ses parents, des exilés argentins qui se sont établis en France en 1974, juste avant l’instauration de la dictature. « Ils ont choisi le pays des droits de l’homme. J’ai appris le français. À seize ans j’ai obtenu la nationalité française. J’ai fait les classes préparatoires littéraires, l'École du Louvre, la Sorbonne… Ce que la France m'a offert est inestimable. » On pourrait ajouter au vocabulaire de Paula Aisemberg le mot « fidélité ». Depuis dix-sept ans, cette blonde à tête d’oisillon est le second d’Antoine de Galbert, son bras droit, sa lance et son fleuret. L’œil masqué par des verres trop ronds, elle promène une silhouette fluette, en accord avec son souci de discrétion. La rencontrer et faire son…
Paula Aisemberg, l'esprit de la maison
Le 16 juin est inaugurée la dernière exposition de la Maison rouge, qui fermera définitivement ses portes à l'automne. Alors que l'on connaît bien son fondateur Antoine de Galbert, sa directrice chevronnée a contribué elle aussi à faire de ce lieu une aventure unique. Portrait.