Suite à l’article de Vincent Noce (QDA du 17 mai) sur les soupçons de faux meubles Boulle, le Syndicat national des antiquaires (SNA) et la Compagnie nationale des experts (CNE) ont réagi par la voie de communiqués. Mardi 22, le SNA indique avoir « pris acte de la mise en examen de deux galeristes, d’un restaurateur et un ébéniste dans une affaire de meubles Boulle présumés faux. Il ne lui appartient pas de commenter une procédure de justice en cours. Il se constitue donc partie civile et a demandé à la galerie visée dans cette instruction de se mettre en retrait du SNA, comme le prévoit l’article 6 de ses statuts. Le SNA rappelle qu’il est déterminé à promouvoir la confiance dans le marché de l’Art. Il a ainsi constitué en février 2018, une commission destinée à proposer de nouvelles règles de structuration du marché de l’art dont il fera connaître prochainement les recommandations. Il rappelle par ailleurs que les règles de la Commission d’Admission des Œuvres de la Biennale Paris sont particulièrement exigeantes et qu’elle est dirigée par deux coprésidents de chambres d’experts indépendants. »
De son côté, la Compagnie nationale des experts (CNE) avait dès le 18 mai fait connaître sa position par un texte signé du président de son conseil d’administration, Frédéric Castaing. Il y est notamment indiqué : « Concernant deux affaires distinctes, un membre de la CNE a fait l'objet d'une procédure disciplinaire, tandis qu'un autre membre s'est mis volontairement à l'écart pour le temps de l'instruction. En outre, la Compagnie Nationale des Experts s'est portée partie civile dans trois dossiers ». Le contenu du communiqué commun avec le Syndicat National des Antiquaires du mois de juin 2016 est rappelé : « Le Syndicat national des antiquaires (SNA) et la Compagnie nationale des experts (CNE), ayant pris acte des actions judiciaires en cours, se tiennent à la disposition de la justice. Le SNA et la CNE, n'hésiteront pas, si besoin était, à prendre les mesures internes qui s'imposent et à se porter parties civiles afin de défendre les intérêts de leurs membres. » Enfin, en conclusion, la CNE indique qu’elle « continuera à suivre cette ligne de conduite. Elle garde intacte sa volonté de défendre un marché de l'art sain et ne manquera pas de le rappeler, à l'occasion de la seconde édition des "Assises de l'Expertise", le 6 juin prochain. »