Tarik Kiswanson
(Salon de Montrouge 2015)
L’exil permanent
Dans un milieu artistique actuellement très concerné par le débat sur les identités, Tarik Kiswanson a une position singulière : l’impression d’appartenir à nulle part, étant né en Suède, d’origine palestinienne, ayant fait des études à Londres avant de les terminer à Paris où il vit. Mais plutôt que de se réfugier dans une quête des origines fantasmées, il s’invente un monde à soi et se construit à travers l’écriture, y compris en employant la fiction. Il y a là un changement générationnel, rompant avec la focalisation sur le témoignage et l’héritage, pour imaginer les corps hybrides et les identités patchwork du futur. Ce n’est donc pas un hasard si l’artiste s’est intéressé à l’enfance, l’âge de l’indétermination, pour ses derniers projets. Pour sa prochaine performance à Paris à Lafayette Anticipations (en collaboration avec le festival new-yorkais Performa), nous serons invités à suivre des enfants qui lisent des poèmes de l’artiste, habillés dans des tuniques couleur sable. Le désert, paysage sans racines,…