Spécialiste de Marguerite Gérard (1761-1837), l’historienne de l’art Carole Blumenfeld a identifié L’Oiseau chéri de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), dont on avait perdu la trace depuis la mort de son collectionneur, François Marcille, en 1856. Lorsqu’il resurgit en 1980 lors d’une vente aux enchères à Rouen, le tableau est attribué à Marguerite Gérard, belle-sœur du peintre. Localisé à l’été 2017, il est restauré par Isabelle Leegenhoek, spécialisée dans les œuvres de Rubens et Rembrandt. Si le retrait du vernis a révélé L’Oiseau chéri, il a aussi mis en évidence, au-dessous, les traces d’une première scène réalisée par le peintre : un mystère dissipé, un autre se forme… Propriété des sœurs Françoise, Agnès et Anne Costa, arrière-petites-filles du créateur des parfums Fragonard, l’œuvre sera présentée au musée Fragonard de Grasse, à partir du 25 mai.