Au cœur de l’exposition ouverte par le Louvre-Lens sur la dynastie kadjar, qui a régné sur l’Iran de 1786 à 1925, se trouve une vue du palais du Golestan. Exécutée dans les années 1880 par Mohamed Ghaffari, dit Kamal al-Molk, elle concentre le paradoxe d’une époque qui s’est tournée vers l’Occident moderne tout en célébrant le culte d’une Perse ancienne. Membre d’une prestigieuse famille d’artistes, devenu ministre, fondateur de l’Académie des beaux-arts, et d’une loge maçonnique, il a été consacré au XXe siècle comme le grand artiste national. Pourtant, sa vue détaillée en perspective, étudiée en plein air, servie par des photographies, trahit l’influence de la peinture française sur un homme qui a fait son « Grand Tour » en Europe, se liant notamment d’amitié avec Fantin-Latour.
Les Mille et Une Nuits
Le Golestan (« le jardin des fleurs ») est le symbole du…