Quel est le bilan de la 3e édition du festival « 100 % », les 24 et 25 mars ?
La fréquentation a dépassé nos attentes : plus de 70 000 personnes étaient présentes à la célébration des 35 ans de La Villette. L’exposition « 100% Beaux-Arts » (où étaient montrées les œuvres de 52 jeunes artistes sortis de l’Ensba) a reçu 20 000 visiteurs, ce qui a ouvert beaucoup de portes à ces jeunes créateurs. Jean Marc Bustamante, qui l’a organisée, souhaite reprendre la même idée au Grand Palais l’année prochaine.
Quels ont été les temps forts du festival ?
Nous avons débuté avec le spectacle d’un metteur en scène grec, Dimitris Papaioannou, qui a eu beaucoup de succès au Festival d’Avignon l’année dernière. Golden Stage a regroupé des compagnies de danse à mi-chemin entre la performance et le hip-hop. Nous avons eu la chance d’avoir un week-end ensoleillé pour fêter les 35 ans du Parc, où se sont enchaînés deux jours de fête Holi, des disc-jockeys et des chorégraphies de jeunes danseurs du Conservatoire de Paris. Nous avons constaté une manière différente de vivre le Parc : les gens y passaient la journée, plutôt que quelques heures. Vers 3 heures du matin, les ateliers dans les folies consacrés aux jeunes architectes grouillaient encore de monde ! Cela témoigne de nouvelles dynamiques urbaines.
Des projets futurs pour La Villette ?
Nous anticipons un grand événement sur les mangas et la ville de Tokyo, un autre sur le trésor de Toutankhamon, avec 160 pièces provenant de sa tombe (du 1er mars au 30 septembre 2019). Nous accueillerons en 2020 une exposition sur les révolutions en France de 1966 à 1970 (au niveau de l’art, de la mode, etc.), à rapprocher de celle qu’a montée le Victoria & Albert Museum à Londres en 2016-2017. Et nous allons devenir un site olympique ! Comme nous avons 26 folies, on pourrait en construire deux autres et envisager que chacune des 28 fédérations en ait une pour développer la pratique de son sport. C’est important d’avoir un site olympique dans les grands quartiers populaires pour que Paris vive au rythme de ses jeux.
