Qu'une exposition sur la scène israélienne s'ouvre avec un artiste palestinien, Khader Oshah, voici un signe d'avancée des mentalités. Ce que s'autorise « Pluriel », dans la neutralité de la Villa Emerige à Paris, avait été inenvisageable voilà quatre ans à Jérusalem, les artistes palestiniens ayant boycotté l'exposition « Art Focus ». Autre lieu, autres enjeux. En terrain vierge comme dans cet espace du XVIe arrondissement de Paris (qui montra précédemment la scène arabe avec nettement moins de brio), les deux commissaires Nathalie Mamane-Cohen et Nathalie Zaquin-Boulakia ont pu, en toute liberté, mêler des créateurs qui, chacun à sa façon, abordent les questions de territoire, d'identité et de mémoire.
Marqué par l'assassinat…