Alors qu’il fête ses 80 ans, Georg Baselitz se voit consacrer une exposition à la Fondation Beyeler jusqu’au 29 avril. L’institution bâloise n’est pas la seule à dérouler le tapis rouge à cette figure néo-expressionniste de l’après-guerre. Début mars, deux nouveaux coups de marteau multimillionnaires, chez Phillips et Christie’s, venaient couronner ses peintures à Londres. C’est là également qu’était établi l’an dernier son record du monde aux enchères : 8,6 millions d’euros (frais compris) pour Mit Roter Fahne, toile exécutée en 1965, deux ans après le scandale provoqué par son exposition à la galerie Werner & Katz de Berlin. « Il y a une dizaine d’années, le marché a explosé avec ses peintures des années 1960, explique Thaddaeus Ropac, son galeriste en Europe continentale. Puis, il y a quatre ou cinq ans, il s’est déplacé vers les œuvres des années 1980. »
Aujourd’hui, l’Allemand poursuit son ascension. En 2017, il était le 13e artiste vivant le plus vendu dans le monde (rapport Art Basel 2017). « De façon inhabituelle, ses travaux récents, puissants et surprenants,…