Ce ne sont pas des œuvres de grands maîtres ou d’artistes reconnus. Ce sont des œuvres témoignages, infiniment émouvantes, par leur naïveté dans le trait et leur expressivité historique. Comment parler de l’horreur, comment décrire l’indicible ? Les survivants d’Hiroshima et de Nagasaki, ceux qu’on appelle les hibakusha, ont répondu à cette question par le dessin, suite à un appel lancé en 1974 par la chaîne de télévision japonaise NHK. 3 600 dessins ont ainsi été collectés jusqu’en 2002 et sont exposés au musée du Mémorial de la paix de Hiroshima. Ils racontent l’enfer des bombardements et la désolation qui s’est abattue dans les jours qui ont suivi. Actuellement, une exposition de 150 reproductions (les fragiles originaux ne peuvent quitter le Japon) fait découvrir ces dessins uniques méconnus en France, souvenirs tragiques, images apocalyptiques et nécessaires.
« Hibakusha. Dessins des survivants d’Hiroshima et de Nagasaki »
Jusqu’au 30 mars, Archives nationales, 59, rue Guynemer, Pierrefitte-sur-Seine (93).
www.archives-nationales.culture.gouv.fr/hibakusha
