Avant, le luxe était la cible. Littéralement. L’artiste Zevs, dont le nom vient du « code mission » du RER qui a failli un jour lui coûter la vie au prix d’un graffiti, pratiquait alors les « Visual Attacks » : sur les mannequins des affiches publicitaires de marques de luxe, il plaçait un point rouge sanguinolent, pile entre les deux yeux. Mais ça, c’était avant. « Aujourd’hui, la relation aux marques s’est presque transformée en jeu », confesse Zevs, constatant par ailleurs que ses Liquidated Logos dégoulinants « ont même fait l’objet d’une réappropriation par les marques concernées, qui retournent la critique ». Rappelons qu’un logo Chanel géant « liquidé » sur la façade d’une boutique Armani lui avait valu d’être, en 2009, arrêté à Hong Kong. Les temps changent ? « On assiste plutôt à un changement d’échelle, précise la galeriste Magda Danysz. À côté de collaborations encore modestes, les projets…
Street art et marques de luxe : tous à la rue ?
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Des boutiques aux flacons de parfum, les marques de luxe invitent l'art urbain à dynamiser leur image, le faisant passer de vandalisme à facteur de valorisation.