La mort d’Hubert de Givenchy le 10 mars, à l’âge de 91 ans, sonne la disparition d’un grand nom de la couture, que l’on associe souvent à celui de son égérie Audrey Hepburn. C’est également un collectionneur averti qui s’est éteint. Arrière-petit-fils d’un décorateur d’opéra et petit-fils d’un peintre élève de Cabanel et de Baudry, il avait intégré l’école des Beaux-Arts à 17 ans. Grâce au succès de sa maison, il disposait d’une importante collection de mobilier et d’objets d’art du XVIIIe siècle. Il était notamment amateur des créations de l’ébéniste André-Charles Boulle, dont il avait dispersé plusieurs meubles aux enchères en 1993. Il avait effectué de nombreuses commandes à Diego Giacometti pour sa maison de campagne, puis pour son manoir d’Eure-et-Loir. La vente d’une vingtaine de ses pièces avait obtenu un grand succès chez Christie’s en mars 2017 (32 millions d’euros). Le couturier prisait également l’art moderne : Braque, Picasso, Henry Moore, Miró… Il avait été président du conseil de surveillance de Christie’s France de 1997 à 2002, président fondateur de la fondation Cristóbal Balenciaga et siégeait au conseil d’administration de la société des amis de Versailles.
Givenchy, mort d’un collectionneur
La mort d’Hubert de Givenchy le 10 mars, à l’âge de 91 ans, sonne la disparition d’un grand nom de la couture, que l’on associe souvent à celui de son égérie Audrey Hepburn.