Catherine de Zegher a été suspendue sine die du musée des Beaux-Arts de Gand après sa désastreuse exposition de peintures données à l’avant-garde russe, à l’authenticité contestée. Fin janvier, elle avait dû décrocher 24 tableaux provenant d’un Russe bruxellois, Igor Toporovski, dont l’exposition a soulevé un tollé dans la communauté scientifique mondiale. Depuis, De Standaard a révélé que la fondation de cet homme d’affaires, dont Catherine de Zegher est conseillère scientifique, se réservait dans le contrat de prêt le droit de les vendre à tout moment. Arrivée au musée en 2014 en provenance du monde de l’art contemporain, chouchoutée par la critique française, la directrice conservait encore la protection de la ville et du gouvernement flamand. Mais la semaine passée elle a prétendu au conseil municipal avoir consulté deux grandes expertes sur le contenu de l’exposition, lesquelles l’ont démentie le lendemain. La municipalité, qui lui a retiré sa confiance, a cependant affirmé que cette suspension, avec maintien de salaire, n’était que « temporaire ».