Après six mois de montage des échafaudages, les travaux de la chapelle royale du château de Versailles ont été lancés hier. Colossal, le chantier aux enjeux multiples doit s’échelonner jusqu’en 2020. D’une tonne chacun, les putti en plomb sur le faîtage manquent de se désolidariser. Leur dépose est prévue le 19 mars, à l’aide d’une grue qui les montera à plus de 60 mètres de haut. Les bas-reliefs de pierre s’effritent en raison des intempéries mais également des restaurations antérieures de mauvaise qualité qu’il faudra dé-restaurer en totalité. Les fissures de la charpente ont provoqué des infiltrations qui menacent les voûtes peintes intérieures, signées La Fosse, Coypel et Jouvenet. La moitié des 1 794 panneaux de vitraux doivent être déplombés et traités. Entièrement couvert par le mécénat, le budget de l’opération est fixé à 16 millions d’euros, dont 70 % abondés par la fondation suisse Philanthropia. D’autres mécènes se fédèrent au projet dont JCDecaux et Saint-Gobain, ainsi que des particuliers qui ont la possibilité d’adopter pour 10 000 € une des 28 statues de la balustrade. La seconde phase de travaux, qui portera sur les parties basses, cherche encore ses bienfaiteurs.
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