En 2017, le marché de l’art français n’a pas démérité. Selon le rapport Artprice (établi en dollars), le produit global des ventes aux enchères de fine art, 783,7 millions de dollars, est en augmentation de 35 % par rapport à 2016. La performance est d’autant plus remarquable que l’activité n’avait pas reculé lors du trou d’air des dernières saisons, contrairement aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Cette hausse n’est pas due à une augmentation du nombre de lots passés sous le marteau – ils sont 69 300, sensiblement au même niveau qu’en 2016. La différence est venue du plus grand nombre d’œuvres millionnaires (en dollars) : 79 ont passé ce cap l’an dernier, contre 53 en 2015 ou 2014. Les différentes ventes de collections, comme celle de Jean-François & Marie-Aline Prat chez Christie’s, Jacques Grange chez Sotheby’s ou Camille Claudel chez Artcurial, ont montré une meilleure capacité de la France à vendre des œuvres sur son sol, plutôt que de se contenter d’être un grenier pour l’exportation.
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