Le 28 février, la cour de cassation a annulé la condamnation pour recel de l’ancien électricien de Pablo et Jacqueline Picasso. Un nouveau procès devra s’ouvrir à Lyon. En décembre 2016, Pierre et Danielle Le Guennec avaient été condamnés à deux ans de prison avec sursis et à restituer 271 œuvres qu’ils disaient avoir reçues en don. Mais un juge ne peut condamner un prévenu pour recel que « s’il constate que le bien a été volé antérieurement ». Or les circonstances du vol n’ont jamais été éclaircies, l'accusé ayant changé de version en reconnaissant lui-même avoir menti. La difficulté juridique est que si, en dépit de ses dénégations, il est soupçonné de vol, il ne pourrait plus être poursuivi à cause de la prescription. Et un voleur ne peut être accusé de recel. Pour faire tenir l’accusation, il faudrait donc démontrer qu’un de ses proches aurait dérobé ce lot. Pour la défense, Me Antoine Vey compte bien en profiter pour « approfondir » la dernière version des accusés, selon laquelle ils auraient reçu ces œuvres en remerciement pour avoir remisé des sacs-poubelles pleins d’œuvres que Jacqueline Picasso aurait voulu détourner de la succession du peintre. La famille Picasso n’a pas encore réagi.