Destinée à commémorer l’ouverture en 1937 du musée conçu par l’architecte et archéologue français André Godard, l’exposition comprend des sculptures de l’Antiquité et de la Renaissance, mais également un portrait de sultan ottoman, un paysage de Corot, un dessin de Rembrandt et deux anciennes pièces perses. Le nombre d’œuvres a dû être légèrement réduit après le regain de tension internationale, qui a compliqué les mécénats et la logistique. La capitale n’est plus desservie que par un transport cargo par semaine et des entreprises redoutaient de s’engager, même auprès d’un projet culturel, dans une nation ostracisée par les dirigeants américains et saoudiens. En revanche, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian pourrait bien être le premier à voir l’exposition le 5 mars. Elle est la concrétisation d’un accord-cadre signé il y a deux ans par Jean-Luc Martinez, qui permet également une trentaine de prêts du palais royal pour l’exposition sur la dynastie kadjar (1786-1925) au Louvre-Lens (28 mars-22 juillet), mais aussi une fouille archéologique sur la route de la soie, la première d’envergure autorisée à des étrangers depuis la révolution islamique.
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