La cour d’appel de Paris vient d’ordonner à la galerie parisienne Brimo de Laroussilhe « la restitution à l’État » d’un fragment du jubé de la cathédrale de Chartres, détaché lors de sa démolition par le clergé en 1763. Fermant une procédure qui dure depuis onze ans, dans son arrêt daté 18 janvier, la cour considère que cette pièce fait partie du « domaine public », inaliénable et imprescriptible, établi au long du XIXe siècle. Marie-Amélie Carlier, qui dirige Brimo de Laroussilhe, nous a indiqué son intention d’engager un recours en cassation.
Elle a d’autant plus de raisons d’être en colère que c’est la galerie qui a découvert ce grand bas-relief en pierre calcaire avant de le proposer à l’État en 2003. En vue de trouver des mécénats, il fut ainsi classé trésor national, la commission considérant que ce fragment,…