« Regarding Warhol: Sixty artists, Fifty years » n'est pas l'exposition que l'on aurait attendue au Metropolitan Museum of Art à New York. Non que la vénérable institution de l'Upper East Side soit réfractaire à l'art contemporain. Elle lui dédie des salles entières et offre régulièrement son toit à des créateurs actuels, dont le dernier en date est Tomás Saraceno. Non, le plus inattendu, c'est qu'un musée aussi réputé livre un événement aussi fourre-tout, aussi mal ficelé intellectuellement. Car presque n'importe quel artiste aurait pu être inclus dans cet accrochage dont on ne sait trop s'il participe d'une démonstration de l'influence tentaculaire de Warhol sur fond d'autocélébration américaine - d'entrée de jeu, le catalogue reprend une citation d'un critique allemand déclarant en 1970 que « Warhol est le plus important artiste vivant en Amérique du Nord » -, le…