À PARIS
L’année des expositions parisiennes débute sur des notes contrastées, avec d’un côté l’art violent et dense de l’artiste Jean Fautrier, que le musée d’Art moderne de la Ville de Paris expose pour la troisième fois (du 26 janvier au 20 mai), et de l’autre l’art textile multicolore et faussement cosy d’une Parisienne américaine, Sheila Hicks, au Centre Pompidou (7 février au 30 avril). Des forces contraires que l’on retrouvera au Jeu de paume, où les photographies de conflits de Susan Meiselas et les photomontages de Raoul Hausmann élaborent, chacun à leur manière, un rapport à la violence (du 6 février au 20 mai). Des « images en lutte » qui ont fait du médium photographique un support majeur de la culture visuelle de Mai 68, dont plusieurs expositions célébreront le 50e anniversaire, notamment aux Beaux-Arts (du 21 février au 20 mai), et dont on retrouvera la notion au même moment dans la démarche militante du photographe sud-africain David Goldblatt, à voir au Centre Pompidou (du 21 février au 7 mai). La guerre, avec pour terrible étendard le moderne Guernica (1937), dont le musée Picasso raconte la genèse et l’influence (du 27 mars au 29 juillet), est un thème largement abordé par Eugène Delacroix, dont le musée du Louvre propose une exposition qui devrait faire date (du 29 mars au 23 juillet).
Un peu plus en aval de la Seine, le Palais de Tokyo offre ses vastes espaces au jeune…