Il est frappant d’observer comment le monde de l’art est travaillé par la hantise du récit de soi, planqué derrière des discours mettant à distance le registre émotionnel, autobiographique ou sexuel. Chacun parle cependant à partir d’une expérience « située », où l’intimité est informée par nos visions politiques, nos angoisses, nos joies et désirs. Une seule vie ne suffit jamais, elle est forcément collective. C’est ce que semble affirmer la formidable biographie de l’écrivain américaine punk des années 1980 Kathy Acker, publiée cette année par Chris Kraus, elle-même membre de la mythique maison d’édition Semiotext(e) et auteur culte de la décennie suivante avec I love Dick (1997, traduit chez Flammarion). Ne pas dissimuler le sujet biographique derrière…
À Brest, le talk-show de Julie Béna
L’exposition « Have you seen Pantopon Rose ? » de Julie Béna, à la Passerelle de Brest, est un tour de force émotionnel, où l’artiste emploie les moyens du théâtre pour mêler l’identité et ses représentations.