Degas est mort il y a cent ans, mais c’est Gauguin que l’on célèbre à Paris, au Grand Palais – lui qui y avait déjà fait l’objet d’une rétrospective, orientée sur ses années « tropicales », pour le centenaire de sa mort en 2003. C’est, peut-être, parce qu’Edgar Degas (1834-1917) n’eut pas réellement d’héritier en peinture, lui qui ne jurait que par les classiques et par Ingres, ni une vie flamboyante. En lieu et place de la vaste exposition que l’on aurait pu espérer, le musée d’Orsay, qui conserve, en plus des peintures, sculptures et photographies de l’artiste, près de 350 dessins, s’est orienté vers un dialogue intimiste et subtil entre Degas et Paul Valéry (1871-1945), qui fréquenta son aîné et lui consacra un ouvrage, Degas Danse…
Degas sur les pointes
Dans un parcours léché, le musée d’Orsay révèle, sous la langue de Paul Valéry, les enjeux esthétiques et philosophiques du dessin d’Edgar Degas. Une exposition pointue et sensible.