Mardi 21 novembre chez Christie’s, un collectionneur pourvu de gros moyens a remporté pour 6,3 millions d’euros une importante statue de Hawaï, estimée autour de 2 millions d’euros. C’est un nouveau record pour l’art océanien en ventes publiques. Autre succès : celui d’une figure Uli de Nouvelle-Irlande. Poursuivie jusqu’à 2,4 millions d’euros par le collectionneur Georges Renand, elle a finalement été remportée par un autre amateur pour 2,9 millions d’euros avec les frais. Un Tiki des îles Marquises a remporté 847 500 euros. Les enchères ont été fournies y compris dans la salle, bondée, grâce à des estimations souvent très attractives qui ont attiré de nombreux marchands, actifs pour eux-mêmes ou pour leurs clients. « Le fait que ce ne soit pas une collection récente comme il en passe souvent, mais ancienne, a compté. C’est encore l’une des forces de ce marché français pour l’art tribal par rapport à New York. Les gens viennent pour les vraies collections », commente un connaisseur.
Attendu entre 5 et 7 millions d’euros, pour 198 lots, ce pan de la collection Vérité rapporte plus du double de l’estimation haute, soit un total de 16,7 millions d’euros. Plus copieuse et aussi bien plus riche en œuvres majeures, la dispersion historique des 514 œuvres de la vente Vérité avaient totalisé 44 millions d’euros avec les frais en 2006 à Drouot. Avec ce nouveau volet, Christie’s signe la plus grosse vacation d’art tribal en France depuis… la première vente Vérité.
www.christies.com